Un trouble de la personnalité borderline ou état limite
Le terme de borderline (ou état limite) désigne un état à mi chemin entre l’organisation névrotique et l’organisation psychotique. D’après la théorie, l’angoisse est centrée sur la perte de l’objet et se traduirait par une insécurité interne constante et des attitudes de mise à l’épreuve de l’entourage incessantes.
.Jean Bergeret parle de pathologie du narcissisme et crainte de perte de l’objet entrainant un état de dépendance.
En 1980, le DSM, le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association américaine de psychiatrie, qui est une référence pour de nombreux psychiatres, décrit pour la première fois les critères de la personnalité borderline.
En 2000, il donne une définition amendée de cette pathologie psychiatrique, comme « un mode général d’instabilité qui touche les domaines des relations interpersonnelles, de l’image de soi, et des affects avec une impulsivité marquée, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers ». Aujourd’hui, les théories qui s’articulent autour des états limites font toujours débat.
Définition de borderline ou état limite
Au niveau des connaissances actuelles, l’état limite peut se définir comme une pathologie des limites du Moi. Dans cette acception, la porosité des limites du Moi sous-tend les mécanismes de défenses utilisés. On peut songer au « Moi passoire » mis en évidence par Didier Anzieu, donnant à entendre comment la porosité des limites entre le dedans et le dehors du Moi est à la source de la désorganisation, de débordements divers, d’hémorragies émotionnelles qui caractérisent ces sujets. Susceptibles d’être envahis par la confusion – non qu’ils ne disposent pas d’un système de bornage, mais plutôt que les lignes de partage entre la réalité intérieure et la réalité extérieure soient poreuses et labiles – les états limites, ne savent parfois plus qui ils sont, qui ils aiment, s’ils souhaitent vivre ou mourir, haïr ou aimer.
Les symptômes de l’état limite
Le borderline ou état limite a trois caractéristiques essentielles : une instabilité émotionnelle avec l’incapacité à gérer ses émotions et des changements d’humeur soudains, des comportements impulsifs et des relations difficiles avec les autres car intenses et instables. Il présente une instabilité affective, qui se traduit par des réactions émotionnelles excessives, voire des colères, une faible estime de soi, des troubles de l’identité entraînant un sentiment de vide, ainsi que des angoisses d’abandon. Lorsque l’angoisse devient intolérable peuvent survenir des comportements addictifs (drogues, alcool, boulimie et/ou anorexie, comportements à risque, hyperactivité, etc.), des scarifications, voire des tentatives de suicide.
Il est parfois difficile de différencier un trouble borderline d’une dépression ou d’un trouble bipolaire (alternance de dépression et d’excitation), par exemple. Avec l’âge, il y a généralement une stabilisation des aspects les plus bruyants. Par contre, vers le milieu de la vie il y a une aggravation générale du fait de la confrontation aux difficultés liées aux responsabilités. Les « ratés » sont beaucoup moins bien tolérés par l’entourage et ont des conséquences plus lourdes. Les sujets n’ayant pu nouer des liens de couple stables se retrouvent seuls et l’alcoolisme s’accentue. Ces sujets payent un lourd tribut aux toxiques, aux maladies, aux accidents, à la violence et à la réussite de leur suicide.
La demande de l’état limite
Demande continue d’affection et d’attention pour combler un manque originel. Désir avoir le phallus : être aimé et comblé et rejeté en même temps. Problème avec la castration.
Pourquoi devient-on borderline ou état limite ?
On parle d’effondrement psychique dans la petite enfance. La majorité des psys évoquent des difficultés dans les interactions précoces mère-enfant lors des premiers mois de vie : une mère trop anxieuse et envahissante qui empêche l’autonomie du bébé, ou, au contraire, mère très déprimée qui ne peut s’occuper de son enfant. Par ailleurs, des séparations, des abandons, voire une maltraitance psychologique ou sexuelle dans la petite enfance pourraient également être impliqués dans la survenue d’une personnalité état limite. De l’extérieur, ces personnes ont une vie socioprofessionnelle « normale », hormis dans les périodes d’autodestruction. Leur vie affective est en revanche chaotique et émaillée de ruptures. Les angoisses d’intrusion et d’abandon sont très présentes chez les personnes atteintes de ce trouble.
Mécanismes de défense spécifiques de l’état limite ou borderline
– Le clivage
– L’idéalisation
– La projection
– Le déni
Essai de théorisation de l’état limite
On peut expliquer la clinique par l’interaction entre un Moi constitué mais fragile, une instance idéale trop puissante et des imagos archaïques toujours prêtes à se cliver et à être projetées. Le Moi n’organise pas des défenses efficaces et secondarisées. Les processus primaires prennent le dessus dès qu’une forte poussée pulsionnelle se fait sentir. Voir M. Klein et les deux positions schizo paranoïde et dépressive.
L’effondrement narcissique de l’état limite
La carence du référent parental a induit une défaillance narcissique chez le sujet. Ultérieurement les difficultés de la vie, les échecs (favorisés par l’idéal excessif), la solitude, les ruptures (favorisées par l’abandonnisme) réouvrent la faille narcissique. Cela se manifeste soit de manière chronique par un sentiment de manque à être permanent, soit sous un aspect aigu par des crises dépressives.
Le mouvement psychique aboutissant à la dépression se produit en plusieurs temps. Il vient du désinvestissement massif du Moi et de la prévalence dans le fonctionnement psychique de l’imago archaïque mauvaise. Celle-ci est suscitée et mise en jeux par des événements. Devant cette menace et par mesure défensive, le moi se clive et il est désinvesti. Simultanément il y a projection sur les référents extérieurs (les personnes, la société, le monde) de l’imago mauvaise idéalisée (mauvais sein M. Klein). Il s’ensuit un mouvement de haine intense et le surgissement d’une violence archaïque.
Ces pulsions destructrices sont très violentes et mal contrôlables. Suite à cela le monde apparaît alors détruit, y compris ce qu’il avait de bon. Parfois la répression fait que la violence ne s’exprime pas. Il s’ensuit une culpabilité archaïque et un retournement de l’agressivité contre soi-même, ce qui accentue le désinvestissement du Moi. Cette modalité archaïque de fonctionnement consacre la prévalence du mauvais objet et du moi fusionnés. Le désinvestissement massif qui suit donne à la dépression sa tonalité particulière de vide, de creux, concernant le Moi et l’objet.
La séquence globale caractéristique peut être décomposée en trois temps. – premier temps: la déception produite un premier effondrement. – deuxième temps : la projection entraîne une réaction violente et destructrice. – troisième temps : le contrecoup produit un deuxième effondrement. Les effondrements sont principalement narcissiques (le Moi est massivement désinvesti). Dans cette séquence, une bifurcation défensive est possible grâce à un repli sur soi. Lors du deuxième temps, simultanément à la violence contre les autres, il se constitue un repli autarcique. Le sujet se survalorise, dévalorise tous les référents possibles et s’isole dans sa toute puissance. Cet aménagement défensif évite le second effondrement.
La cause des ratés de l’état limite
Ces moments de vacillement, caractéristiques des états limites, et qui concernent différents domaines, sont susceptibles d’une explication métapsychologique commune. Il y a chez l’état-limite une faiblesse de la fonction symbolique associée à une carence du rôle du père qui n’amène pas suffisamment de stabilisation de la loi. Il y a de plus une insuffisance de la fonction liée à la réalité. Les grandes fonctions ne sont pas absentes, mais elles sont mal assurées, si bien que sous l’influence de poussées pulsionnelles ou de contraintes environnementales, leur efficacité baisse. Les ratés correspondent à des moments de déliaison et de perturbation des grandes fonctions.
Toxicophilie et assujettissement
La prise de produits psychotropes (alcool, drogues diverses) est liée au trouble narcissique. Elle sert à lutter contre la souffrance dépressive engendrée par les déceptions. On voit immédiatement le rapport avec les défaillances du moi et de l’objet. Le produit sert de référent objectal de substitution. Il vient apporter au Moi le support de l’objet idéalisé manquant. Il permet un repli dans une toute puissance défensive (identification à une imago de soi grandiose face au mauvais objet). En général les prises de produits psychotropes font suite à un premier effondrement dépressif. Elles favorisent la modalité défensive autarcique en favorisant le repli sur soi et servent de médication grâce aux effets anxiolytiques, euphorisants du produit.
La prise de produit a une dimension de plaisir. Ce peut être la recherche d’une satisfaction orale directe (boire, manger) ou indirecte (se remplir). Ce peut être une satisfaction de type anal telle que se souiller, vautrer dans l’abject. C’est toute la dimension des investissements prégénitaux qui apparaît là. Enfin les effets divers des ivresses sont recherchés comme une fin en soi pour meubler le vide. Les mécanismes défensifs (absence de mentalisation, répression, déni) produisent un vide mental, lui même pénible, que le sujet cherche à meubler.
L’ingestion toxique comporte une violence dans l’excès. D’une part, il y a déclenchement d’une sorte de voracité (processus archaïque sans limite) ; d’autre part, il y a le besoin « d’effacer », qui nous amène du côté agressif. La conduite addictive est une manifestation agressive ambivalente à la fois hétéro-agressive et auto-agressive. Il y a une satisfaction partielle de la pulsion violente archaïque (vengeance contre l’autre, la société etc.) ou dans un registre auto-agressif (il faut se punir en se faisant du mal, en s’empoisonnant et en risquent la mort).
Les relations objectales
L’autre en tant que personne concrète peut avoir des fonctions diverses. L’une d’entre elle est de jouer le rôle de référent objectal c’est-à-dire de représenter l’objet. Dans ce cas se noue une relation objectale. Comme référent objectal, l’autre subit des déformations imagées majeures qui ne sont pas tempérées. Il est vu au travers d’une imago parentale idéalisée toute puissante. Le clivage fait qu’il est donc perçu comme tantôt très bon, tantôt entièrement mauvais. Bon, il est parfait, invulnérable, pourvoyeur de gratifications infinies. Mauvais, il est abject, nul, méchant et ne peut rien apporter de bon. Voir bon sein et mauvais M. Klein.
La tendance abandonnique (le fait de toujours se croire délaissé) est un trait constant. De nombreux indices (un retard, un éloignement, une attitude) sont interprétés comme un signe de rupture de l’autre et entraînent un vécu abandonnique. Il y a parfois une répétition des ruptures dans un but inconsciemment préventif. Puis au bout d’un certain temps, la relation se renoue. Ceci s’explique par la fragilité narcissique (qui fait douter de valoir l’amour de l’autre) et le clivage de l’objet. Le rapport à l’autre comme référent, mi objectal, mi narcissique, est donc tourmenté.
On retrouve les trois temps vus précédemment. L’enchaînement est le suivant. – premier temps : l’autre ne m’aime pas donc je ne vaux rien (premier effondrement). – deuxième temps : c’est un salop donc il faut se venger et le détruire. – troisième temps : tout est mauvais et détruit donc le monde ne vaut rien (deuxième effondrement). Les occasions de mise en route du mécanisme sont multiples. Un désaccord, une attitude distante suffisent. L’intérêt non exclusif (attention pour les autres, pour le travail), l’absence concrète (même pour un temps limité) sont des motifs de déclenchement de la séquence.
La relation à l’autre est marquée par la problématique de la castration qui reste irrésolue. Cet aspect est souvent au premier plan dans la forme type lorsque la faille narcissique n’est pas massive et c’est plutôt une souffrance phallique-narcissique qui se manifeste. Il reste chez le garçon une angoisse de castration et chez la fille un dépit, tous deux très violents. Surtout il y a une mauvaise intégration de la fonction paternelle qui laisse le sujet sans défense contre l’envahissement par l’imaginaire et fait perdurer des imagos parentales males sexualisées et trop puissantes. La relation aux autres s’organise sur un mode opposant deux types de personnages : l’un grand, puissant, sans manque, et l’autre petit, impuissant, manquant. Le sujet va prendre selon les cas l’une des deux positions.
Thérapie adaptée de l’état limite
La psychanalyse
Le borderline ou état limite connait une véritable souffrance lié à l’effondrement du Moi. Les traitements psychanalytiques sont adaptés, mais plus souvent un dispositif aménagé avec un nombre de séances hebdomadaires variant entre une et quatre par semaine, généralement en face à face. C’est ce qui a été appelé la « psychothérapie psychanalytique ».
Biographie de Marilyn Monroe
Vous pouvez retrouver toutes les informations personnelles de Marilyn Monroe sur sa page Wikipédia.
Elle est née Norma Jeane Mortenson. Norma Jeane Baker selon son certificat de baptême le 1er juin 1926 à Los Angeles ,où elle est morte le 5 août 1962. Son prénom est choisi par sa mère en référence à l’actrice Norma Talmadge.
Ascendance de Marilyn Monroe
La grand-mère : Della Mae Hogan (1876-1927) épouse en 1899 un peintre en bâtiment de dix ans plus âgé qu’elle, Otis Elmer Monroe. Ils partent pour le Mexique travailler dans une société de chemins de fer où on lui avait promis un bon salaire, puis revient en Californie en 1903, pour un meilleur emploi à la Pacific Railway Electric.
En 1902, au Mexique, naissance de Gladys (mère de Marilyn).
En 1905, un autre enfant vint agrandir la famille, Marion (1905-?).
Entre 1903 et 1909, la famille déménage une douzaine de fois, menant une vie précaire et instable. À partir de 1907, la santé d’Otis se dégrade. Hospitalisé en 1908, il meurt en 1909 d’une syphilis nerveuse, contractée à cause des déplorables conditions d’hygiène qu’il avait connues au Mexique où la maladie sévissait de façon épidémique. Della se remaria 2 fois, puis divorcera. Elle souffrit de soucis de santé. Marion son fils se maria avec une camarade d’école. Della mourut le 23 août 1927, d’un arrêt cardiaque.
La mère : Gladys Pearl Baker Mortenson Monroe
27 mai 1902 – 11 mars 1984
Elle est née au Mexique en 1902.
17 mais 1917, elle épouse John Newton « Jasper » Baker – dont Marilyn adoptera le patronyme en 1938. Le couple a deux enfants : Robert Kermit « Jack » (né le 24 janvier 1918) et Berniece Inez Gladys Baker Miracle (née le 30 juillet 1919). Elle demande le divorce en 1921 selon les motifs suivants: « Cruauté extrême sous forme de mauvais traitements, d’insultes et de langages orduriers à son égard et en sa présence, de coups et blessures. » John rétorque que sa femme a une conduite impudique et lascive. Le divorce est prononcé en 1923. Gladys obtient la garde de ses enfants, mais incapable de s’en occuper, elle est contrainte de les laisser à leur père, qui s’est installé dans le Kentucky et s’est remarié.
La demi-sœur et le demi-frère
Berniece, elle ne renouera avec sa mère qu’en 1939, alors que celle-ci est internée à l’hôpital Agnews State pour schizophrénie (c’est à cette occasion qu’elle apprendra l’existence de sa demi-sœur, Norma Jeane). Marilyn rencontrera pour la première fois sa demi-sœur Berniece, en 1944 dans le Tennessee. Gladys fit parvenir a sa fille Bernièce une lettre, lui apprenant l’existence de sa demi-soeur Marilyn. La mère et la fille s’ecrivèrent souvent suite à cela. Bernièce envoya aussi une lettre à Marilyn. Un échange de courrier commença entre elles. En 1938, Bernièce donna naissance à sa fille, Mona Rae. Elle ne connaîtra pas son demi-frère Hermitt Jack, décédé à l’age de 15 ans, le 15 août 1933.
Gladys connaît autant de liaisons sentimentales sans lendemain que de problèmes psychologiques et de santé. Elle se montre peu maternelle avec ses enfants, dont l’envie serait plutôt de sortir pour aller s’amuser. Il lui arrive d’ailleurs de confier ses enfants à des voisins pour sortir dans les bals et fêtes organisés sur les plages.
Le père : Charles Stanley Gifford ou Edward Mortensen ?
Gladys travaille comme monteuse dans le laboratoire cinématographique Consolidated Film Industries. C’est dans cette usine que Gladys rencontre Charles Stanley Gifford, un véritable coureur de jupons, élégant et distingué. Pendant l’été 1924, Gladys fréquente assidûment un autre homme, Edward Mortensen, immigrant norvégien, bel homme qui est un bon parti, avec un travail stable. Ils se marient le 11 octobre 1924.
Mais Gladys, sans doute trop frivole et incapable de partager une vie maritale, se lasse très vite de sa nouvelle vie; elle confie à Grace que la vie avec son mari est certes convenable, mais ennuyeuse à mourir et à peine quatre mois après son mariage, elle quitte le domicile conjugual le 26 mai 1925 pour aller revivre avec Grace. Le couple finit donc par divorcer. Et Gladys de reprendre sa vie légère faites d’aventures et d’amusement entre amis.
Le père de Marilyn serait Stan Gifford avec qui Gladys était retournée quatre mois après son mariage avec Edward Mortensen. Gifford refusa d’épouser Gladys même lorsqu’elle fut enceinte. Marilyn a toute sa vie nié le fait que Mortenson soit son père. Elle fut donc déclarée sous le nom du mari officiel (Edward Mortensen) de sa mère. La photo de Stan Gifford, avec sa petite moustache qui lui donnait un faux air de Clark Gable trônait toujours chez Gladys et elle le présenta à Marilyn comme son père véritable. Clark Gable symbolisa longtemps l’homme idéal pour Marilyn qui aimait imaginer que son père lui ressemblait. Durant le tournage des Désaxés, Gable ignora courtoisement le fait que l’actrice soit amoureuse de lui.
A la fin de l’année 1925, Gladys se retrouve enceinte. Elle donne naissance à une petite fille qu’elle prénomme Norma Jeane Mortenson (future Marilyn Monroe) le 1er juin 1926. A l’hôpital, dont le séjour est payé grâce à une collecte de ses collègues, elle affirme que ses deux premiers enfants sont décédés. Elle déclare que le père de l’enfant est Martin Edward Mortensen, son précédent mari.
Le 29 mai 1933, le grand-père de Gladys qu’elle n’a jamais connu, Tilford Hogan, se pend.
Enfance et adolescence de Marilyn Monroe
Norma Jeane est ainsi confiée pendant les sept premières années de sa vie à Albert et Ida Bolender, voisins de sa grand-mère Della, à Hawthorne (Californie). Dans son autobiographie, Marilyn mentionne qu’elle ne savait pas qui était « cette dame rousse » (sa mère) qui lui rendait visite de temps en temps pendant cette période. En 1933, elle peut vivre quelque temps avec Gladys qui loue une chambre chez les Atkinson, à Arbol Street (Hollywood) mais celle-ci est internée l’année suivante à la suite d’une nouvelle crise d’hystérie.
En 1935, Grace McKee, colocataire, collègue de travail et meilleure amie de Gladys, demande à devenir la tutrice de Marilyn, ce qui sera officialisé le 27 mars 1936.
Elle fera ses études secondaires à la Van Nuys High School de Los Angeles. Elle prendra par la suite des cours de chant et de comédie.
Mariages
Marilyn Monroe a été mariée trois fois :
- du 19 juin 1942 au 13 septembre 1946 avec James Dougherty;
- du 14 janvier au 27 octobre 1954 avec Joe DiMaggio ;
- du 29 juin 1956 au 24 janvier 1961 avec Arthur Miller.
Âgée de seize ans, elle épouse en 1942 James Dougherty surnommé « Jim le Veinard » pour l’avoir épousée. Elle le surnomme « Daddy » et se fait appeler « Bébé ». Dans son enfance, Marilyn a manqué de tout et, lorsque James s’engage dans la Marine, elle s’effondre et se sent une nouvelle fois abandonnée. Elle dira plus tard que « ce mariage n’avait été ni heureux, ni malheureux. » Cette première séparation n’est pour elle qu’une simple formalité.
D’origine sicilienne, le champion de baseball Joe DiMaggio, le plus célèbre des années 1950, tombe sous son charme et divorce pour l’épouser en 1954. Leur histoire passionne l’Amérique entière. Mais, l’amour qu’elle voue à son travail et à son public fait exploser le couple neuf mois plus tard. Même s’ils s’aiment encore, le tribunal l’accuse officiellement de cruauté mentale.
Pour aimer, Marilyn a aussi besoin d’admirer. C’est le cas devant l’écrivain Arthur Miller qui est fasciné par elle. Après leur mariage en 1956, ce dernier change d’avis et n’hésite pas à raconter sur elle les pires horreurs: « C’est un monstre narcissique et méchant qui a pris mon énergie et m’a vidé de mon talent» Marilyn pense avoir trouvé le bonheur et l’équilibre auprès de lui, mais malgré tous ses efforts dont sa conversion au judaïsme, le couple se sépare en 1961.
Sur le tournage du Milliardaire, Marilyn tombe sous le charme de son partenaire Yves Montand. Simone Signoret, la compagne de celui-ci, déclare : « Si Marilyn est amoureuse de mon mari, c’est la preuve qu’elle a bon goût. » Montand finira par se lasser des sentiments pourtant sincères de l’actrice à son égard et reviendra vers Signoret. En 2017, Frieda Hull, photographe et amie de la défunte star, affirma que Marilyn était tombée enceinte d’Yves Montand en 1960. L’actrice aurait demandé à Frieda de garder le secret. La grossesse se terminera cependant par une nouvelle fausse couche.
DiMaggio et elle évoquent un remariage et une date est arrêtée : le 8 août 1962.
Le 19 mai 1962, Marilyn Monroe fait sa dernière apparition publique importante, presque ivre, en chantant Happy Birthday, Mr. President à l’occasion de l’anniversaire du président John Fitzgerald Kennedy au Madison Square Garden. La robe ultramoulante qu’elle porte à cette occasion sera vendue aux enchères en 1999 pour 1,3 million de dollars.
Les enfants
-Elle fait une fausse couche le 1er août 1957.
-Une nouvelle fausse couche en décembre 1958.
-1960 : autre fausse couche. Yves Montand.
-Fin juillet 1962 : avortement.
Marilyn Monroe et le judaïsme
Le livre de prières juives (Siddour) de Marilyn Monroe est mis aux enchères à New York en octobre 2018. Elle l’aurait reçu après son mariage avec Arthur Miller et sa conversion au judaïsme. Le Siddour porte l’inscription en anglais Daily Prayers (Prières journalières) et aurait un lien avec le « Avenue N Jewish Center » de Brooklyn, à New York, qu’Arthur Miller fréquentait. Ils s’étaient mariés civilement le 29 juin 1956, au Palais de Justice du Westchester County, et deux jours plus tard, le 1er juillet 1956, ils avaient eu une cérémonie religieuse, et le rabbin Robert Goldburg avait converti Marilyn Monroe au judaïsme.
Le rabbin Goldberg publie sur ce sujet en 2010, dans le Reform Judaism magazine. Même après son divorce le 24 janvier 1961 avec Arthur Miller, Marilyn Monroe continue à se considérer comme juive, admirant les valeurs éthiques du judaïsme. Elle garde jusqu’à sa mort un an plus tard son Siddour et une Menorah, qui joue la Hatikvah, l’hymne national israélien.
Les problèmes de santé
C’est en 1951 que débutent ses problèmes de santé. Elle commence à consulter un psychiatre de Los Angeles, le docteur Ralph Greenson qu’elle voit quasiment tous les jours. Ce dernier exerce une influence déterminante sur sa patiente. Selon lui, son mariage était tendu depuis quelque temps bien que Miller fît tout pour s’occuper d’elle. Greenson a déclaré que son objectif principal était alors de réduire les prises de drogue de Marilyn.
Durant les mois suivants, elle devient de plus en plus dépendante à l’égard de l’alcool et des médicaments. Elle accepte que sa psychanalyste Marianne Rie Kris la fasse interner dans la clinique psychiatrique Payne Whitney mais elle y est placée en cellule de sécurité. Elle a plus tard décrit l’expérience comme un « cauchemar ». Ayant le droit à un appel téléphonique, elle contacte Joe DiMaggio qui la fait transférer dans le centre ouvert de l’hôpital presbytérien de New York où il reste près d’elle. Après trois semaines de soins, elle sort de l’hôpital, harcelée par une foule de reporters à sa sortie. Incapable de jouer, elle retourne en Californie se reposer.
Au début des années 1960, Marilyn est dépendante d’amphétamines, de barbituriques et d’alcool. Elle souffrait de divers problèmes de santé mentale, dont la dépression, l’anxiété, une faible estime de soi et l’insomnie chronique. Marilyn Monroe en 1962 sur le tournage de Something’s Got to Give était absente pendant la majeure partie de la production pour cause de maladie et avait été renvoyée par la Fox en juin 1962, deux mois avant son décès.
Elle montre des signes de nervosité et n’arrive pas à apprendre son texte, ce qui irrite Cukor qui finit par s’emporter violemment contre elle. Le 1er juin, jour de son Marilyn Monroe, qui a tourné dans trente films, a alors trente-six ans. Fin juillet 1962, déprimée, elle confie à sa coiffeuse qu’elle vient de subir un avortement. Au moins deux médecins lui ont prescrit de nombreuses ordonnances pour des somnifères la dernière semaine de sa vie.
Le vendredi 3 août est consacré à de nombreux appels téléphoniques professionnels et privés, et des rencontres avec son psychiatre et avec son amie Pat Newcomb. Certains témoignages la décrivent sous l’influence de tranquillisants. À 19 h 45, elle a encore une conversation téléphonique avec Lawford, où elle semble déprimée et confuse.
Les troubles schizophréniques avec délires paranoïaques
Gladys prend peur : son père et sa mère sont morts dans des hôpitaux psychiatriques, après des phases de démence. Pendant une très longue période, Gladys, régulièrement internée à cause de ses troubles schizophréniques avec délires paranoïaques ne peut pas s’occuper de sa fille qui est placée en orphelinat puis en familles d’accueil. Marilyn préfère prétendre longtemps que sa mère est morte, plutôt que d’avouer qu’elle vit dans un institut psychiatrique.
Le 15 janvier 1935, Gladys est déclarée aliénée, souffrant de schizophrénie paranoïde. Gladys va passer les quarante années suivantes entre diverses institutions. Il semble qu’elle souffrait de troubles mentaux et ne pouvait mener une vie normale hors d’un encadrement spécialisé. Durant cette période difficile, les Atkinson et Grace McKee s’occupent alternativement de Norma Jeane, qui parvient à voir sa mère lors de rares week-end où Gladys est autorisée à sortir.
Gladys meurt en 1984 en Floride à l’âge de 81 ans. Cependant, elle sera très affectée par le décès de sa fille Marilyn en 1962, certaines informations rapportent qu’elle tenta suite à son décès de mettre fin à ses jours.
Le rapport à l’argent chez l’état limite
Grâce à ses salaires gagnés en tant que modèle, Norma Jeane envoie de l’argent pour améliorer la prise en charge de sa mère. À trente-cinq ans, elle achète sa première maison par prêt immobilier, pour la somme de 35 000 US$ en janvier 1962. C’est Eunice Murray, sa nouvelle gouvernante et ancienne infirmière psychiatrique, qui lui a trouvé la modeste hacienda d’inspiration néo-mexicaine dans les environs de Los Angeles.
À la suite de son internement, elle demande à son avocat Milton Rudin de modifier son testament, ce qui ne sera pas fait et suscitera une controverse sur ce testament à sa mort, notamment sur l’« influence invalidante » exercée par les époux Strasberg et par Marianne Rie Kris. Elle reste la star la moins bien payée d’Hollywood.
Le décès
Marilyn Monroe meurt dans la nuit du 4 au 5 août 1962. Près de cinq heures se sont écoulées entre l’heure estimée du décès, vers 21 h 30, et le coup de téléphone à la police des Greenson, aux côtés de Mrs. Murray et du docteur Engelberg. Après enquête, le médecin légiste de Los Angeles notera sur son dossier : « Suicide probable ». Sa mort ne sera jamais élucidée, dès 1962 la thèse de l’homicide étant invoquée, incriminant le FBI ou la CIA. Sépulture murale de Marilyn Monroe au cimetière de Westwood Memorial Park. Marilyn est inhumée le 8 août 1962 au Westwood Village Memorial Park Cemeteryde Los Angeles.
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